Chapitre 3 - Emprisonnement

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Ça fait plusieurs mois que je suis à GenCorp, j’envoie des messages à ma mère à tous les jours. Elle me demande comment je vais, ce que je fais, ce qu’elle doit dire à mes amis qui lui demandent des nouvelles sans arrêt. Je lui répond la chose classique. Je suis en camp de réhabilitation pour mes problèmes de dos. Elle sait aussi que je n’ai plus aucun problème de dos, mais je dois rester à GenCorp jusqu’à ce que j’arrive à rétracter mes ailes. J’apprend aussi à me défendre à GenCorp, chose qui me semblait un peu étrange, mais bon.

Un jour, je réalise un truc. Je ne pourrais jamais sortir dehors avec les ailes que j’ai, tout le monde va me dévisager et me traiter de monstre. Même si les gens de mon espèce, les Nouveaux Humains, sont connus, je ne pourrais pas passer inaperçus.

Aujourd’hui, je devais aller m’entraîner à voler. J’avais quelques difficultés à garder l’équilibre, mais rien d’insurmontable. Un gardien vient donc ouvrir ma porte de chambre. Je sors et le salut de la main. Il garde son sérieux mélangé avec une sorte de dédin. Je soupire intérieurement, je l’aime pas ce garde. Sophia est plus sympatique que Bryan. On se rend donc à la salle d’entraînement. Je retire mon arnet qui a été spécialement conçus pour mes ailes et les garder repliées. Darakei était là, avec un pad pour prendre des notes. Il semblait un peu perdu dans ses pensées.

Sam: Ça va Monsieur Drumel?
Darakei: Hm? Oui! Pardon Sam. Je pensais à quelque chose.
Sam: C’est pas grave, je suis motivé pour aujourd’hui! Je sens que je vais réussir le trajet.
Darakei: J’aime cette attitude.

Il me sourit et je vais me placer sur la planche de départ. Je me place. Pour commencer, je prend une bonne inspiration et donne un puissant coup vers le sol. Je sais que je dois donner encore trois coups pour atteindre à hauteur du premier anneau, voir quatre si je veux passer en plongée. Je donne les quatres coups d’ailes et place mes ailes bien droite pour planer vers le premier anneau. Le deuxième anneau est un peu plus bas, je vais devoir me placer à un angle de trente degrés vers le bas. Je passe le premier anneau et me dirige vers le deuxième. Le troisième est à environ 5 coups d’ailes plus haut et assez éloignés du deuxième. Ça me laisse de la marge pour reprendre de l’altitude.

Je réussi à me rendre jusqu’au septième anneau sur les dix et je dois me poser. Je suis épuisé. Darakei s’approche, le sourire jusqu’aux oreilles.

Darakei: Félicitation Sam, tu as battu ton record!
Sam: Merci Darakei, mais mon record était de un avant…
Darakei: Ça reste un record battu après tout.
Sam: Merci.

Le téléphone de Darakei sonne, il le regarde rapidement.

Darakei: Excuse-moi.

Darakei répond, demande d’attendre un instant et va plus loin avant de commencer à parler. Je reste là à le regarder et m’amuser à plier et déplier mes ailes.

Au bout de quelques minutes auquel il semble être entre la soumission et le dégoût. La personne qui venait de l'appeler devait être une personne assez importante pour le mettre dans cet état.

Darakei revint vers moi, la mine dépitée et dégoutée.

Darakei: Tu vas devoir retourner dans ta chambre, Sam.
Sam: Quoi?! Comment ça?
Darakei: J’ai eu des ordres et tu n’as plus le droit de sortir ou de communiquer avec l’extérieur…
Sam: Quoi?! C’est n’importe quoi!
Darakei: Sam s’il te plait, ne rend pas ça plus difficile que ça devrait l’être…
Sam: Je ne me ferais pas séquestrer!

Je sens quelqu’un qui place un harnais sur mes ailes pour les garder pliées. Je me retourne pour essayer de me défendre. L’horreur de voir que c’est Sophia qui venait de m’installer le harnais. Darakei replace un peu le harnais pour que mes ailes soient bien placées. J’étais trop terrifié pour faire quoi que ce soit.

Darakei et Sophia me reconduisent à ma chambre qui deviendra rapidement ma cellule. Je m’assied sur mon lit alors que Darakei m’explique des choses que je ne comprend pas, j’ai la tête ailleurs. Je regarde fixement le mur devant moi. Pourquoi dans la seconde d’un coup de téléphone, je me retrouve emprisonné? Qu’est-ce qu’ils vont dire à ma mère? Et surtout que s’il m’arrive quelque chose, ma mère va engager une poursuite contre GenCorp. J’entend la voix de Darakei et je remarque son visage devant le miens.

Darakei: Sam? Sam?
Sam: Hm?
Darakei: As-tu compris ce que j’ai dis?
Sam: Pourquoi je n’ai plus le droit de sortir de ma chambre et de communiquer avec l’extérieur?
Darakei: Je t’ai dis que des supérieurs ont prit la décision de mettre les Nouveaux Humains en quarantaine puisqu’un des arrivants a un pouvoir dangereux.
Sam: Ça ne répond pas à question…
Darakei: Tu vas bientôt pouvoir recommencer à envoyer des messages à ta mère. Je te le promet.
Sam: Et si elle essaie de me recontacter?
Darakei: Je prendrais le temps pour lui expliquer la situation.
Sam: Combien de temps ça va prendre?
Darakei: Je ne sais pas.

Le téléphone de Darakei sonne encore, il le regarde rapidement.

Darakei: Je dois y aller.

Darakei va vers la porte, suivit de Sophia. Je les regarde partir et m’allonge dans mon lit, je dois le placer sur le côté ou sur le ventre pour dormir lorsque j’ai mon harnais, sinon ça me fait mal. Aussi, pourquoi ils ne me l’ont pas retiré?

Je me lève et va m’asseoir à ma table. J’avais du papier et un crayon. Je commence à écrire comment je me sens et puis plus le temps avance, plus j’ai l’impression que je ne sortirais jamais d’ici… je me surprend à dessiner un costume que je pourrais avoir pour ne pas que les gens me reconnaissent. Je froisse le papier en boule et le jette dans un coin. J’entend la porte en face de la mienne qui s’ouvre. Je vais devant la petite fenêtre pour regarder à travers et voit qu’ils apportent une jeune femme dans un lit. On dirait qu’elle dort. Un des garde me remarque et me fait signe de bouger de là. Je ne bouge pas, je ne fais que regarder. Les deux gardes finissent de l’installer et je les entends un peu parler. J’arrive un peu à comprendre ce qui se dit. Son pouvoir vient d’être activé et elle ne contrôle plus ses articulations.

Je vais me coucher dans mon lit. Je ne sais pas quelle heure il est, mais je vais devoir trouver un moyen de sortir.