Chapitre 8 - Les amis

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Cela faisait déjà trois mois que je vivais au labo, quelques missions par-ci par-là. Au fur et à mesure que je suis là, je me rends compte de plein de petits détails. Darakei faisait des expériences génétiques, ou comme je l’ai entendu dire, des recombinaisons génétiques, question de régler des maladies comme il le dit aux journalistes ou aux groupes de visites pour les gamins du primaire et du secondaire. Je n’avais pas le droit de leur faire face à l’intérieur du labo parce que je suis encore sous réglages. Je risque de les effrayer, « Pff, voyons donc, je ne suis pas un monstre »... Darakei entra dans ma chambre.

Darakei: Alors comment ça va? Tu t’habitues au bras gauche qu’on t’a installé?

Il me tordait le bras dans tous les sens possibles et imaginables testant à la fois la flexibilité et la solidité des matériaux utilisés pour ce nouveau bras.

Wamien: Ouais, la main réagit étrangement au toucher, mais ça peut aller.
Darakei: Voyons voir ça.

Il se déplaça et se mit à presser très fort sur certains points dans la main. Je sens un choc électrique qui me fait pousser un « shhh ».

Darakei: Faux raccord, c’est bon là.

Je teste et tout va bien. À croire qu’il arrive à voir au travers la matière quelques fois. Il partit sans rien dire d’autre. Je me lève et va vers la fenêtre. J’ai eu une promotion si on veut. J’ai droit à une fenêtre dans ma chambre. « Youpi, c’est fabuleux » une fenêtre pour regarder une fausse image du dehors, un hologramme. Je sais que c’est fictif, j’ai déjà essayé de la briser pour finir un poing dans le mur. L’hologramme s’est agité et m’a laissé voir le mur en fond.

Plus tard dans la nuit, je me suis levé. Ce n’était pas la première fois que je faisais ça. Je sors de ma chambre désactivant les systèmes d’alarme et vont voir certains sujets de tests. Tom, sujet numéro 421, il fait des crises du sommeil et commence à créer de l'énergie nucléaire, il n’a donc pas le droit de dormir. Il était assez petit et était toujours surexcité, après les doses de stimulants du soir. Sam, sujet numéro 284, il sait voler, avec des ailes bien sûr! Par contre il est attaché au niveau des poignets pour qu’il reste au sol. Tiana, sujet numéro 287, elle est super flexible, comme si son corps ne sentait pas les blocages des articulations. Sa cellule avait dû être adaptée comme telle pour ne pas qu’elle puisse partir.

Ce sont mes potes, leurs cellules ont des codifications spéciales qui font que même moi je ne peux pas les ouvrir. Sinon je partirais loin, très loin avec eux pour vivre en paix. Sans tests, sans mission, sans soucis, mais ce n’est pas possible. Le système de sécurité dans les autres ailes sont tellement complexe que sortir de là serait aussi impossible qu’être amnésique dans un labyrinthe.

Sam: Salut Wamien.
Tom: Le café, c’est tellement bon!
Tiana: Roh silence Tom, on sait que t’adores le café.
Wamien: Salut, les amis, comment ça va?
Sam: Ça peut aller mieux, j’ai été transporté dans une grande salle et on m’a laissé voler dans les airs, c’était juste magique comme moment.

Sam avait presque les larmes aux yeux.

Tom: J’ai réussi à voler une clé de données pour toi Wamien.

Je la prends et la regarde avant de la ranger dans mon avant-bras.

Wamien: Il y a quoi dessus?
Tom: Aucune foutue idée, mais il doit y avoir plein de trucs.
Wamien: Et bah merci beaucoup.
Tiana: Moi ça va, toujours pas le droit de sortir d’ici, mais ça va.
Sam: Tu as le droit de bouger toi au moins, moi c’est comme si on m’avait cloué le corps au sol.
Tiana: Ouais, mais moi c’est parce qu’ils ne veulent pas me laisser une ouverture assez large pour que mon corps puisse passer, je n’ai même pas de grille de ventilation.
Wamien: C’est bon les amis pas besoin de vous battre entre vous.
Sam: Désolé Wamien, avec l’autre qui gueule à tout bout de champ c’est normal qu’on perde patience rapidement.
Tom: Qui c’est qui gueule!? Tu en as vu un qui gueule? Tu as le droit de dormir toi, tu dors paisiblement sur ton oreiller et moi j’ai mon foutu stimulant qui me garde réveillé, même pas une seconde de sommeil! Rien!
Sam: On le sait Tom, on le sait.
Wamien: C’est bon Tom, on sait que tu es fatigué.
Tom: Ouais ouais, t’es le seul qui me comprenne Wamien.
Tiana: Sinon tu penses qu’on va pouvoir sortir d’ici bientôt?
Wamien: J’espère, j’ai trouvé le coin où vos codes de cellules sont rangés et puis ensuite on va pouvoir partir. Par contre, va falloir qu’on trouve un moyen pour aider Tom, c’est le seul qui ne contrôle pas son pouvoir.
Tom: Ne soit pas jaloux Wam.
Wamien: Tom, c’est autant pour ta sécurité que pour la nôtre, tu sais?
Tom: Hm...
Tiana: Laisse-le faire Wam.
Wamien: Je ne veux pas partir d’ici sans vous, vous êtes mes amis.