Chapitre 2 – Les modifications

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J’ai les yeux fermés, mais j’entends des voix, des hommes et des femmes qui parlent près de moi. Je sens quelque chose qui se rend jusqu’à mes poumons, une sorte de tube, c’est très désagréable. J’essaie de le retirer, mais rien ne se passe, mon corps est entièrement engourdi. J’ouvre péniblement les yeux et voit le plafond, de ce que j’entends je suis dans un hôpital vu les petits « bips » qui sonnent à quelques secondes d'intervale. Une silhouette se penche au-dessus de ma tête.

Inconnu : Bienvenue dans le monde des vivants.

Je compris avec la tonalité de la voix que la silhouette est celle d’un homme. Mes yeux s’ajustent lentement à la lumière et je fus rapidement capable de discerner les traits de l’homme. Sa blouse, sa coiffure blonde en pagaille et son sourire comme si j’étais un Dieu. J’essaie de parler, j’ouvris la bouche, mais aucun son n’en sort, le tube prenant toute la place dans ma gorge.

Inconnu : Ne t’en fais pas, tout va revenir progressivement.

Je commence à me débattre, mais je sens rapidement des sangles qui me gardent en place. Je m’agite davantage. L’homme recule et des gardes viennent pour me clouer au lit. J’entends des ordres de me calmer, mais choisis de les ignorer. Je réussis à briser une sangle qui retenait mon bras gauche et pousse les deux gardes dans un puissant mouvement. Des cris de paniques se faisaient entendre et trois gardes accourent pour tenter d’immobiliser mon bras gauche. La sangle de mon autre bras se brisa elle aussi et j’envoie dans le décor deux autres gardes à ma droite. Je réussis à retirer le tube qui me dérange tant et prend une grande respiration et me recouche épuisé par tous ces efforts. Je referme les yeux et sens mes bras et mes jambes se refaire attacher au lit. Je repris une grande respiration. Les cris se calment et j’ouvre doucement les yeux pour voir les quatre gardes qui se relevaient avec peine et misère, ce qui me fit doucement sourire. Le même homme entre de nouveau dans la pièce.

Inconnu : À croire que tu ne voulais plus de ce tube. Tu dois bien te demander ce que tu fais ici hum?

Je fis doucement un oui de la tête en le regardant.

Inconnu : Je t’explique, tu étais dans un coma depuis 3 mois suite à un incident et nous te surveillons. Nous t’avons emmené dans notre laboratoire parce que comme tu as pu remarquer, un comateux n’a pas besoin d’une dizaine de gardes dans sa chambre, tu n’es donc pas dans un hôpital ou quelque chose du genre. Mon cher, tu es dans une installation ultra-sophistiquée qui m’appartient. Oh pendant que j’y pense, je suis Darakei, mais tu peux m’appeler simplement monsieur ça me suffit. Enfin bref. Ton corps avait subi de très graves blessures à cause de l’incident, coupures, brûlures et j’en passe. Le plus dur pour toi reste à venir. Tout ce qu’il reste de toi sont tes organes et des transplantations et ton visage, sauf pour un de tes yeux. Le reste de ton corps est un engin robotique qui se charge en permanence de reproduire les mouvements que ton cerveau lui demande. Manger, prendre quelque chose, sauter, courir, t’asseoir. Comme si tu étais humain.
Wamien : Comme si j’étais humain?

Je me rends compte sur l’instant que ma voix est différente. Comme si elle avait été modifiée.

Darakei : Bien tu arrives déjà à parler!

Je comprends. Je ne suis plus un humain à part entière. Je suis un cyborg, un être mi-homme, mi-robot.